"it's probably gonna sound wrong" SWB

J'ai jamais été un mauvais gars, j'ai toujours gardé beaucoup de chose pour moi. J'étais un gamin qui voulait découvrir le monde, qui croyait en l'avenir et en l'humanité. Même si ma mère avait peur pour moi, elle ne m'a jamais retenu. Je me suis davantage retenu de faire de mauvais choix pour elle, restant avec elle dans la forêt Réversienne, faisant des études moins risqué que ce que j'aurais voulu faire. J'avais soif de liberté, mais conscience que ma mère ne supporterait pas un nouveau départ. Au lieu de ça, je trouvais l'adrénaline au travers de mes relations. Des Vampires, des Lycans, je n'avais pas spécialement de crainte et il suffisait d'être franc pour s'assurer de bonne relation. Je l'avoue, le fait que je sois à demi-humain me rendait un peu moins toxique et donc davantage sujet à certains regard lors de soirée, mais cela ne m'avait jamais causé de soucis. Je n'étais pas insouciant, j'étais franc. Et puis mes idéaux se brisèrent. Je savais que le monde n'était pas bon, que la mort et la trahison existé, mais j'ai toujours su m'en accommoder. Là. C'était impossible. La rage s'était mêlé à la douleur, à l'envie de briser. Je n'étais pas un violent, pourtant, je fis beaucoup de chose répréhensible. J'avais perdu la seule personne qui me maintenait, qui m'empêcher de fuir mes responsabilité. Je n'avais jamais été un méchant garçon, mais j'appris à le devenir, négociant mes vérités, monnayant mes services. J'appris à chercher au bon endroit, à remonter des pistes, à faire du chantage et à manipuler les vérités. Je reste avenant, tournée vers les autres, mais c'est un masque, car le regard que je pose à présent sur le monde est bien plus sombre que je ne l'aurais moi-même voulu. Le sort de tout enfant ayant subi une désillusion et un retour à la réalité suffisamment brutal pour en ressortir transformé.

mon histoire n'a pas un grand intérêt en soit. Ce n'est qu'une succession de désillusion. Je né d'une union illégitime entre un aristocrate fraichement marié, et une Elfe venant à peine de passer la majorité. Bien évidemment, ma mère fut laissé pour compte dès qu'elle prit conscience que le jeu avait été pratiqué sans règle et qu'à présent, elle se retrouvait avec une responsabilité à vie. Bannie de sa propre famille, elle vécut sa grossesse dans les bas fond de Réversa. Seule, sans personne pour l'aider. Pourtant, elle aurait pu avorter, ou m'abandonner pour rentrer dans les grâces de sa famille, mais elle n'en fit rien. Elle mena sa grossesse à terme, accoucha et m'éleva les premières années seule. Elle souffrait, je ne me faisais aucune illusion, mais elle n'en disait rien. Elle se contentait de me faire rêver, et découvrir le monde sans l'obscurcir comme elle l'aurait voulu. Une mauvaise expérience n'est pas une généralité. Il faut essayer encore et peut-être qu'un jour le bonheur se cachera dans la tempête. Elle était optimiste pour moi, mais elle savait que cette ville ne nous apporterait que du malheur. Enfant volontaire, j'ai très tôt commencé à aider les gens qui m'entouraient, à les aider. Quand à ma mère, son amour de jeunesse, un Elfe, finit par défier ses parents pour elle. Elle rentra dans la forêt avec moi et lui. Personne n'avait son mot à dire de toute évidence, et il ne laisserait personne dire quoi que ce soit. C'était un homme bien. Le genre d'homme qui m'inspirait. Il était volontaire, bénévole dans beaucoup d'association, c'est un peu grâce à lui que mon enfance et mon adolescence fut tourné vers les autres. Je ne dis pas qu'en tant qu'Ado je n'ai jamais dérapé, mais il me poussa à me dépasser, à devenir infirmier, ou du moins à commencer mes études.

Le seule soucis était que je vivais dans un monde de bisounours. Je ne voyais pas ce qui se tramait, je ne voyais pas que ces anges et les nocturnes commençaient à se battre, à se défier. Je ne voyais pas qu'en plus des humains, nous, les bonnes poires de la chaine alimentaire, nous serions bientôt des cibles. Un jour que je rentrais de la fac un peu plus tard à cause de mes examens, je sentis une odeur étrange s'élever de la forêt. Une lueur puissante berçait alors les bois tandis qu'un brouhaha désordonné commençait lentement à naitre à mesure que j'avançais. Il me fallut un moment avant de comprendre que c'était la forêt qui brulait, que les bruits étaient des hurlements. Bravant alors les flammes pour m'enfoncer dans les bois, je vis rapidement la maison de mes parents en flamme, ces derniers morts au pied de la bâtisse, seule ma petite soeur demeurait vivante, en pleure. Je ne savais pas comment ils avaient pu la sauver, mais elle était vivante. Je m'étais alors jeté sur elle, la tirant des braises naissantes pour sourire avec elle vers la ville. Je ne m'étais pas retourné, je n'avais pas pleuré, ni tenter de sauver des cadavres. Je savais reconnaitre un cas désespéré à présent. Je ne m'étais pas non plus arrêté lorsqu'en franchissant des buissons, les flammes avaient léché mes flancs. J'avais continué, droit devant moi. À la sortie, j'avais su retrouver un ami de mon père, enfin de mon père adoptif à qui je confiais ma soeur inconsciente. Les secours étaient là, en voyant ma peau à vif ils tentèrent de m'arrêter, mais à mes yeux ils étaient arrivés bien trop tard. Comment personne n'avait pu voir le brasier prendre ?

J'avais dès lors marché jusqu'à Bristol. Me soignant moi-même sur la route avant de finir à l'hôpital de la ville. J'avais fuit Réversa, fuit tous ce qui aurait pu me donner envie de briser des vie, de tuer. Ma mère avait été trahit par le vie et avait gardé la tête haute. Je devais en faire de même. Je devais garder la tête haute malgré la haine et la rancoeur. Je savais que je prendrais ma vengeance bien assez tôt, que je pourrais les torturer en tout impunité. Je les briserais tous, tous ceux qui ont un jour pensé que notre générosité et notre union représentaient un danger, ou une donnée négligeable. Je briserais le bonheur et la joie de ceux m'ayant brisé. Mais je le ferais à ma façon, à mon rythme, aussi sournoisement qu'eux. Ils payeront.