L'Art Est Le Plus Beau Des Mensonges | Groupe 3

Madame Reyes pouvait bien faire preuve de méchanceté envers ceux dont elle avait la rancune, mais pouvait évidemment se montrer bienveillante pour ceux dont elle se souciait. Pour le cas présent, Charlize avait de l'importance. Quoi qu'elle en pense ou en dise, il n'était pas question d'abandonner son opposée dans ce guêpier. Pour avoir déjà écouté son cousin des années plus tôt, lui et son eldorado, Charlize ne serait certainement pas laissée avec ses monstres.

"Navrée ma chérie, mais je ne te laisserai pas croupir seule avec eux. S'ils te cherchent des emmerdes, ils devront me passer sur le corps avant" répondti-elle fermement.

Luz montra fermement son intention à ne pas laisser son opposée avoir des problèmes. Son âme était également en jeu, qu'adviendrait-il si la lycane n'en ressortait pas vivante ? Elle deviendrait probablement folle à lier.Son cousin la considérait déjà comme telle : sans opposée, il n'y aurait plus rien à faire d'elle. En la protégeant, l'ange n'avait rien à perdre si ce n'est sa vie avec elle. S'ils la tuaient, Charlize ne serait pas épargnée non plus.

"Nous resterons à l'écart, viens" reprit-elle, tirant son opposée vers la porte des toilettes. Au moins, seraient-elles à l'abri du vacarme et des bombes lacrymogènes lancées par ces fous ...

La situation était entrain de déraper mais l'Ordre avait décidé d'agir. La lacrymo avait été envoyée pour tenter de séparer les perturbateurs des autres. Car si une des responsables était dehors, les autres se mettaient en place avec un savoir-faire terrifiant. Il y avait des fanatiques dedans. La brune qui dirigeait l'opération fit un léger mouvement du poignet. Elle ignorait les gens qui lui parlaient, les visages se confondaient et soudainement, l'attaque jaillit. Sans prévenir, les membres de l'Ordre surgirent et firent tomber les torches et les fanatiques au sol. Mains dans le dos, au sol, la tête dans le bitume. Une des portes de la galerie, en réalité la sortie de secours, vola en éclata et les membres se déversèrent comme une nuée de sauterelles. Les fanatiques dissimulés tentèrent de prendre en otage les nocturnes présents mais en vain.

En quelques secondes ils furent au sol tandis qu'une silhouette surgit. Son regard foncé balaya la pièce et il fit un signe du poignet. C'était réglé, emballé. Pour la première fois l'Ordre montrait sa force de frappe, sa rapidité mais surtout, son intelligence.

« Je vous invite à sortir de cette galerie, plus aucun mal ne vous sera fait. »

L'homme posa son regard foncé sur un fanatique au sol qui râlait, disant des horreurs sur l'infamie des nocturnes. Le membre de l'Ordre l'ignora, n'étant que froideur. Quelques fenêtres furent ouvertes pour faire sortir la fumée tandis que déjà, des fourgons arrivaient pour ramasser les fanatiques mais aussi des ambulances, pour les éventuels blessés.

[HRP : Vous pouvez conclure ! =) Merci pour la participation de tout à chacun. =) L'ordre des tours n'est en rien changé ^^]

Calme ou pas, Clara allait finir par étouffer si elle continuait à respirer du gaz lacrymogène de la sorte. Étouffant une crise de toux, la rousse plissa les yeux pour se redresser un peu et essayer d’entrapercevoir ce qu’il se passait dehors et savoir si la voie était libre ou non. Ian avait raison, ils devaient sortir de là au plus vite, mais si c’était pour tomber dans les pattes de ces cinglés, elle préférait autant éviter.

Puis soudain, il y eut de l’agitation dehors et juste après que l’humain avec qui elle était ne lui propose de s’en aller, une voix s’éleva calmement de dehors pour leur dire qu’il pouvait sortir de là. Clara ne se le fit par dire deux fois et attrapa Ian par la manche pour ne pas le perdre de vue dans ce flot humain et sortit dehors avant de prendre une longue et salvatrice respiration. Elle passa une main sur ses yeux irrités avant d’analyser la situation actuelle, notamment avec les belligérants en train de se faire arrêter.

- Je vais voir si je ne peux pas me rendre utile. Tu devrais rentrer chez toi, Ian et reposer. Ou alors va voir les médecins là-bas

Proposa t-elle avant de se retourner et de s’éloigner de lui en avançant vers ses anciens élèves et autres policiers rattachés à l’Ordre.

Julian sentit un bras s'enrouler autour de son bras et leva les yeux vers un des chefs qui venait de débarquer. On lui tendit une arme qu'il attrapa avec dextérité et le spectre se mêla avec les autres membres. Normal car sa propre unité avait été envoyée, sachant que leur chef était là. L'intervention fut rapide et malgré la fumée qui piquait ses yeux, Julian réussit à s'exécuter sans aucun effort. Il suffisait d'ignorer la douleur qui le piquait. Ce qui n'était pas facile mais il avait eu l'entraînement pour. La situation fut rapidement maîtrisé. Il observa son mentor arriver vers eux et s'approcha d'elle.

« Vous pouvez nous tendre un coup de mains madame ? On en a à mettre dans le fourgon. »

Il ne dit rien concernant l'autre brun de tout à l'heure mais c'était peut-être mieux ainsi. Sedwick avait été claire quant à son implication dans sa vie privée.

Elles étaient aussi têtues l’une que l’autre et même si leurs volontés étaient à ce moment diamétralement opposées elles avaient un seul et unique but : protéger l’autre. Était-ce ça finalement le lien d’opposé ? Se découvrir lier à une personne que l’on connait à peine par une force invisible et inéluctable ? Mettre son égoïsme de côté pendant un instant afin de protéger ce lien unique. Il n’y avait que les liens du sang qui avaient eu ce pouvoir auprès de Charlize. Pendant ces quelques minutes où la panique et la terreur étaient maitresses de ces lieux, la conseillère financière se demanda comment cela se passerait-il si l’une d’entre elles venait à mourir. L’autre pourrait-elle survivre à la perte de sa moitié ? Sans doute, mais dans quel état ? Elle se rappela de leur première rencontre au bar à Tapas où la gérante lui avait confier qu’un membre de sa famille avait été touché par cette magie typiquement Réversienne. Elle n’avait pas eu le temps de la questionner d’avantage mais maintenant qu’elle savait que la vie de l’une n’allait pas sans celle de l’autre, elle se devait de lever le voile sur tous ces mystères afin de savoir à quoi elle devait s’attendre précisément.

Luz prit alors les devant en attrapant la main de la lycane pour se réfugier dans les toilettes de la galerie. Sa poigne était ferme sans pour autant être douloureuse, mais elle suffit à faire taire l’aristocrate qui la suivie sans broncher. Elle jeta des coups d’œil inquiet derrière elle s’assurant que personne ne se préoccupait de leur fuite. Juste avant de franchir la porte, elle eut le temps d’apercevoir l’Ordre débarquer en trombe pour neutraliser les fanatiques. Elle poussa un soupir de soulagement mais pris soin de vérifier frénétiquement qu’il n’y avait pas un déluré caché sur une cuvette de toilette. « Attendons quelques minutes qu’ils embarquent bien tous ces éberlués dans leur fourgon. » dit-elle en jetant un coup d’œil aux grands miroirs qui tapissaient les murs blancs. Elle avait une mine affreuse alors qu’en début de soirée encore elle resplendissait. « Merci » murmura-t-elle à l’intention de son opposé. Sa voix était à peine audible comme si elle n’osait pas avouer l’importance que Luz prenait dans sa vie. A l’extérieur, il semblait que ça c’était calmé indiquant qu’elles étaient libres de sortir de ce traquenard.