Let's get it started | groupe 2

Je tourne la tête vers la rouquine qui semble enfin respirer depuis que les buveurs de sang sont partis faire un tour. Moi aussi, tiens ! La question de l'humaine m'arrache un sourire amusé. Avant que je ne réponde, mon père me dit qu'il aurait fait pareil à mon âge. Mon regard se pose sur lui, surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise cela. Comme pour me rappeler que nous nous ressemblons plus que je ne le pense. Troublant, c'est le moins que je puisse dire... Mais à vrai dire, ça doit être normal, non ? C'est lui mon père. Ce père que j'ai longtemps haï et qui est entré bien trop tard dans ma vie. Les choses auraient pu être très différentes s'il avait été là. Je n'aurais pas grandi dans un foyer. Je n'aurais pas eu à devenir ce que je suis devenu. J'aurais eu une vie aisée et je n'aurais pas manqué d'affection, j'imagine. Je n'aurais manqué de quoi que ce soit.

Mais il est trop tard pour changer ce que je suis devenu. Un redoutable emmerdeur à la curiosité maladive.

J'étire un sourire amusé, avant de répondre à l'humaine.

« La provocation et l'ironie sont mes meilleures amies. Des amies fidèles. Et les amies fidèles ne mènent pas leurs amis tout droit au cimetière, non ? Et puis, je n'aurais absolument rien à faire au cimetière hein ! »

Emmerder les morts, c'est pas mon truc. Pas encore, du moins.

« Venez, père, allons boire quelque chose et parler un peu, loin de tout ce bruit. »

J'adresse un signe de la tête à la rousse, puis je m'éloigne de la foule.


[HJ: Ian quitte l'évent =D]

« Puissent-elles ne jamais vous trahir... la fidélité est relative dans cette ville. »

La jeune maman regardait l'homme d'un air songeur. Elle espérait vraiment pour lui que cela ne le tuerait jamais. Tous les Nocturnes n'avaient pas un certain sens de l'humour et de la patience envers les humains insolents.

Le spectacle était terminé et les choses commençaient à s'agiter plus loin. Le jeune homme invita le vieux à aller boire un verre et ils partirent, donnant ainsi le signal du départ à Zofia qui n'identifiait aucun visage connu dans cette foule compacte. Elle n'avait que trop tardé. Elle reprit sa fille dans ses bras et fendit la foule pour rentrer chez elle, au calme. Il ne s'était rien passé de catastrophique pour une fois, mais mieux valait ne pas tenter le diable !

Spoiler: